Caroline Mignon : figure incontournable du tourisme responsable

Depuis plusieurs mois maintenant, vous découvrez de nouveaux visages du tourisme responsable sur les réseaux sociaux d’ATR : directeurs et directrices, chargé.es de projets, étudiant.es…

Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir Caroline Mignon, présidente d’Acteurs du tourisme durable (ATD), un réseau interprofessionnel national visant à faire évoluer l’ensemble du secteur vers des pratiques plus responsables, par la création de synergies et la valorisation de bonnes pratiques.

Elle a accepté de jouer le jeu de l’interview ATR, on vous laisse donc découvrir son parcours !

               1/ Qui êtes-vous ?

Pouvez-vous ériger votre portrait : votre âge, votre parcours en bref, votre fonction dans l’entreprise, depuis quand, etc… ce qui vous fait lever le matin, sur le plan personnel et professionnel ? vos passions, vos hobbies…

Je suis Caroline Mignon, j’ai 49 ans, je vis à côté d’Angers depuis 18 mois après avoir passé toute ma vie à Paris.  Le tourisme est ma formation et mon métier depuis 28 ans ; j’ai travaillé dans l’organisation de grands événements, puis au sein d’un réseau d’hébergements collectifs pour jeunes pendant 12 ans en qualité de responsable marketing et communication avant de prendre la Direction de l’ATES (Association pour le tourisme équitable et solidaire) pendant 7 ans jusqu’en 2021, date à laquelle nous avons décidé, en famille, de changer de vie pour aligner notre mode de vie à nos valeurs et convictions.

C’est ainsi que je suis arrivée à Angers avec un double projet :

  • créer de toutes pièces à un lieu d’hébergement touristique et d’accueil de réunions et formations avec pour fil conducteur la transition écologique
  • développer une activité de conseil, de formation et d’accompagnement des professionnels du tourisme à la transition écologique et sociale du secteur

C’est au même moment, à l’été 201, que le Conseil d’administration d’ATD m’a confiée les fonctions de Présidente du réseau, après en avoir été trésorière pendant 7 ans.

La transition écologique est au cœur de mes activités tant professionnelles que personnelles.

Au-delà de mener une auto-éco-rénovation sur notre lieu de vie qui accueillera bientôt vacanciers, associations et entreprises locales, j’adore mettre les mains dans la terre et cuisiner ce que j’ai produit au potager et au verger. J’aime accueillir et partager, transmettre et embarquer (je suis animatrice de la Fresque du Climat (pour des pros et le grand public) et je donne des cours à l’Esthua également), j’aime m’investir pour la communauté et je participe activement à la vie citoyenne locale.

Le projet que je suis en train de mener a vocation à constituer un lieu propice à la détente, à la convivialité, à la rencontre en s’appuyant sur la reconnexion avec la nature et les animaux. Il se veut un lieu d’expérimentation de la transition écologique heureuse, et s’appelle Echo Terra.

En ce qui concerne ATD, c’est une association qui regroupe 260 organisations, sites de visites et de loisirs, hébergements, cabinets de conseil spécialisés, destinations, voyagistes, etc… Tous les métiers du tourisme s’y côtoient avec pour point commun leur engagement à transformer le tourisme.

               2/ Que représente pour vous le tourisme responsable (en général) ? Comment agir pour un tourisme responsable ?

Le tourisme responsable pour moi est l’avenir du tourisme.

A Echo Terra, nous avons par exemple mis en place un système d’assainissement par phytoépuration qui nous permet de récupérer, une fois filtrées, toutes les eaux usées dans un étang, relié au potager pour en assurer l’irrigation. Nous rénovons le bâti en matériaux écologiques, limitons les déchets (en concassant par exemple les briques des murs abattus pour matérialiser des allées), avons recours exclusivement à des artisans et prestataires locaux. Nous avons mis en place un potager en permaculture, un poste de compostage de plus de 5m de long, nous créons nos plants à partir de semences bio locales, nous avons quelques poules qui éliminent le reste des déchets et nous donnent des œufs et des moutons qui entretiennent les 2 hectares du terrain. Nous plantons des arbres, arbustes, vivaces indigènes presque tous les jours en saison…

A ATD, nous organisons des événements pour permettre aux professionnels de se rencontrer, d’échanger leurs bonnes pratiques, de créer des partenariats, nous mettons en avant les meilleures initiatives et réponses aux enjeux de la transformation du tourisme et nous produisons des guides et outils pour accompagner cette transition.

Le tourisme peut et doit être plus responsable en cela qu’il doit redevenir un moment privilégié de découverte, de rencontre et de convivialité. Les voyages lointains doivent redevenir exceptionnels (ce qu’ils n’auraient jamais dû cesser d’être !). Et nous devons, en tant que professionnels du tourisme, offrir les conditions de la découverte, de la rencontre et de la convivialité ici pour rendre désirable un tourisme plus local.

               3/ ATR et vous : Que pensez-vous de l’association ATR et de son action ?  Y a-t-il selon vous des thématiques ou des actions qu’ATR ne couvre pas ? Si oui, lesquelles ? 

Je ne me permettrai pas de porter un jugement sur l’action de l’un des membres historiques et les plus impliqués à ATD. Il me semble que l’action d’ATR est portée par des personnes sincères, conscientes de la responsabilité de notre secteur et de la transition qu’il nous faut collectivement mener.

               4/ Le voyage et vous : Quel est votre meilleur souvenir de voyage ? (Une émotion, une odeur, un bruit ou une musique, une rencontre, un souvenir gustatif etc.) ?

Voici ceux qui me viennent spontanément : une plongée inoubliable en snorkeling sur la grande barrière de corail entourée de coraux de mille couleurs, l’émotion que j’ai ressenti en découvrant le site de la source du Tarn en Lozère (certainement un des endroits que je préfère pour la sérénité qu’il me procure), une soirée de fête de village survoltée à Mérida dans la péninsule du Yucatan au Mexique, la découverte du cirque de Mafate à la Réunion depuis le site du Maido en fin d’après-midi sans un seul nuage (rare !), une épopée mémorable dans le Connor Pass en Irlande avec la sensation d’être seule au monde, un repas dans un micro-resto du sud de la Tunisie, dans une oasis perdue, où un homme nous a raconté ses souvenirs de tournage de films, notamment celui de Fort Sagane …

               Quel est le voyage de vos rêves ou votre prochain voyage ?

J’aimerai avec l’occasion de découvrir le Canada, où ma maman est née et a vécu sa petite enfance et je rêve de découvrir les grands parcs américains… Mais aujourd’hui je n’envisagerai plus ce type de voyage comme une quinzaine de vacances aujourd’hui, mais plutôt comme un périple de plusieurs semaines.

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