Dans le contexte de l’urgence climatique, peut-on encore voyager ?

Retour sur la conférence donnée par Julien Buot lors du Salon des séjours Linguistiques et Éducatifs de L’Office du 16 mars 2024

Le 16 mars 2024 avait lieu au Lycée Henri IV de Paris une très belle édition du Salon des Séjours Linguistiques et Éducatifs de L’Office. Pour l’occasion, ATR, Terres des langues et CEI (membres de l’Office) et l’Office ont échangé sur l’importance des voyages en tant qu’outil de développement citoyen. Cette conférence découle d’une réflexion de la part de l’Office sur les sept piliers de la RSE et leur adhésion à ATR en 2023.

Cette réflexion a permis à ces acteurs du voyage scolaire de se rendre compte de leur pouvoir d’action sur le changement climatique. En tant qu’individu, il est possible d’agir sur la chaîne de nos responsabilités et beaucoup d’actions peuvent être intégrées dans nos activités professionnelles pour donner du sens à nos activités : faire découvrir le monde à la jeune génération, les faire se décentrer, leur ouvrir leurs horizons, … tout en étant plus en adéquation avec les contraintes du dérèglement climatique. Le voyage nous aide à mieux nous comprendre et à être en paix.

 

« Le voyage permet la rencontre, la rencontre permet la connaissance, la connaissance permet la confiance. » (Proverbe bambara)

 

ATR a bien compris l’importance du public jeune et a décidé de centrer sa Journée Mondiale annuelle (le 2 juin) sur les vertus pédagogiques des voyages.

Au cours de cette conférence une question principale a été posée : à quoi ressemblerait un monde sans voyages, en tout cas sans voyages lointains ? Quels seraient les avantages et les inconvénients ?

D’après nos intervenants et le public, nous observerions une baisse nette des émissions de gaz à effet de serre (comme l’a montrée la crise COVID en 2020) certes mais aussi un manque d’ouverture sur le monde. Nos intervenants soulignent l’importance du voyage dans l’éducation de la jeune génération : alors que nous nous retrouvons de plus en plus seuls et que la phobie sociale augmente, le voyage serait un moyen de la diminuer, en allant provoquer la rencontre. De plus, le voyage reste le moyen le plus efficace de travailler nos sens, de reprendre la main sur la réalité du monde, y compris de comprendre ce que le changement climatique implique.

 

« Voyager c’est aussi mesurer et cela permet de prendre conscience de l’urgence climatique. »

 

Le message que nous adressons au voyageur n’est pas d’arrêter de voyager mais d’apprendre à voyager mieux. C’est pour cela que nous diffusons une charte éthique du voyageur. C’est pas qu’une histoire de professionnel, c’est aussi une histoire de voyageur et de comportement, et donc de sensibilisation. C’est pourquoi, lors de leur dernière Assemblée Générale, L’Office a crée sa propre charte voyageur qui se décline en 3 chapitres et qui apporte les premières bonnes actions à mettre en place par le voyageur et certains éco-gestes : acheter local, limiter les déchets, valoriser les transports sur place, anticiper et préparer son voyage pour optimiser au maximum son déplacement, oublier son statut de consommateur (mais pas trop pour quand même faire vivre les commerces locaux), laisser une place à l’inconnu pour apprendre à connaître la destination en y allant, …

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