COMMENT ATTÉNUER LES IMPACTS CARBONE DU TOURISME ET S’ADAPTER À LA SITUATION ACTUELLE DES CES VACANCES D’ÉTÉ ?

C’est l’été ! A vous le repos, les vacances, les voyages … mais l’été c’est aussi une période qui nous rappelle chaque année un peu plus l’urgence climatique, avec des épisodes de sécheresses, de canicules et des feux de forêts qui se multiplient partout en Europe. ​

Dans ce contexte, les partenaires du projet ATRE sur le voyage bas carbone appellent à l’action ! Que ce soit en tant que professionnels ou en tant que voyageurs, nous avons le pouvoir d’agir ! 

En tant qu’acteurs européens actifs dans le domaine du tourisme durable, nous n’avons pu que constater le lien étroit entre le changement climatique et les événements naturels extrêmes que nous vivons aujourd’hui. En tant qu’opérateurs touristiques et voyageurs, nous pouvons (devons ?) mettre en œuvre certaines actions spécifiques, en commençant par améliorer notre compréhension des interactions entre tourisme et changement climatique et en poursuivant les actions d’évaluation et de réduction des émissions de CO2 du tourisme, mais aussi en menant des actions de contribution carbone et d’adaptation aux conséquences des changements climatiques.

Il existe un lien entre le changement climatique et les événements météorologiques extrêmes. Il existe une relation de cause à effet entre le réchauffement climatique et les catastrophes naturelles telles que les inondations, qui ont récemment frappé des régions telles que l’Émilie-Romagne en Italie en mai dernier ou la Belgique avec 39 morts en juillet 2021, les épisodes de sécheresses qui s’amplifient en intensité et en durée (y compris en hiver) dans une grande partie de l’Europe, les incendies de forêt, notamment en Grèce et en France en 2022, sans compter les canicules dès le mois d’avril en Espagne et cet été dans tout l’hémisphère Nord avec plus de 100°F dans l’Ouest des Etats-Unis, 48°C annoncés à l’ombre en Sardaigne le mardi 18 juillet 2023, la fermeture du Parthénon à Athènes en raisons des fortes chaleurs à Athènes, etc.

Les scientifiques qui étudient le changement climatique mettent en garde contre ces risques depuis des années. Dès 2012, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), avec la publication du « Rapport Gérer les risques d’événements extrêmes et de catastrophes pour faire progresser l’adaptation au changement climatique », soulignait que la variabilité naturelle du climat et les changements climatiques d’origine anthropique peuvent influencer l’intensité, l’étendue spatiale et la durée de certains événements climatiques extrêmes.

Ces dernières années en Europe ont pu être recensés des phénomènes croissants d’érosion côtière, de manque de neige en hiver même en haute montagne, de fonte des glaciers, de pollution des rivières et des phénomènes déjà mentionnés tels que les inondations, les sécheresses et les incendies de forêt qui en résultent. Tous ces phénomènes ont un impact sur nos vacances, que nous soyons touristes ou voyagistes, guides, hôteliers, etc.

La liste des événements extrêmes qui se sont produits au cours des deux dernières années en Europe ne cesse de s’allonger, et c’est pour toutes ces raisons que le projet ATRE – voyage à faible émission de carbone – a été développé, pour contribuer à un tourisme plus durable. Alors que le tourisme produit aujourd’hui environ 10 % des émissions mondiales de CO2, il s’agit de radicalement abaisser ce chiffre. L’économie touristique doit certainement changer de forme, se transformer, s’adapter. Le projet ATRE a pour objectif de diffuser les connaissances sur l’urgence climatique et son rapport au tourisme, de fournir des outils ludiques pour prendre la mesure de l’empreinte carbone des voyage, partager des bonnes pratiques pour réduire les émissions de CO2 du tourisme, et nous questionner sur notre rapport au voyage, à travers 3 outils numériques : un MOOC pour les opérateurs de voyages, une application en ligne pour les prestataires touristiques dans les destinations, et un jeu pour les voyageurs.

Alors, quelles sont les actions que nous pouvons tous mettre en place dès cet été ?

Tout d’abord, informez-vous ! Soyez conscients des enjeux climatiques dans votre destination et des relations de cause à effet avec le tourisme. Il est aussi important de savoir mesurer ses propres émissions de CO2. Des plateformes simples sont là pour vous aider comme GreenTripper, GoodPlanet ou encore CarbonFootprint.

Réduire ensuite ses émissions de CO2 est essentiel ! Pendant nos vacances – et dès cet été – nous pouvons choisir d’utiliser des moyens de transport tels que le vélo ou le train à la place de la voiture et de l’avion ; nous pouvons réserver des hébergement et des restaurant engagés dans le tourisme durable, qui installent par exemple des systèmes d’énergie renouvelable, des éclairages LED, des réducteurs d’eau et bien plus encore ; nous pouvons utiliser des gourdes ou boire dans des fontaines au lieu d’utiliser des bouteilles plastiques, privilégier des menus zéro carbone avec des produits bio et locaux ; cous pouvons choisir des plages ou des sites touristiques écogérés où les guides prennent soin de la nature et font attention à la biodiversité… Bref, autant de bonnes pratiques faciles à mettre en place et qui ont un véritable impact !

En parallèle, il est possible de décider, en tant qu’individu ou en tant qu’entreprise, de contribuer à des initiatives de solidarité climatique telles que la plantation d’arbres, le financement de projets spécifiques pour la durabilité etc, afin de compenser la part d’émissions résiduelles incompressible de GES.

Enfin, il nous faut trouver des stratégies pour s’adapter au changement déjà en cours. L’adaptation signifie anticiper les effets néfastes du changement climatique et prendre les mesures appropriées pour prévenir ou minimiser les dommages qu’ils peuvent causer. Un exemple simple est de vivre la montagne différemment en tant que touriste : s’il n’y a pas assez de neige pour faire du ski alpin, une autre expérience touristique de montagne, comme le trekking, la marche sous les étoiles, la dégustation œnogastronomique et bien d’autres activités à faible impact environnemental sauront vous émerveiller de même. Pour les guides touristiques, s’adapter peut signifier comprendre comment faire face aux situations d’urgence, tandis que pour un restaurateur, cela peut signifier utiliser des ingrédients qui nécessitent peu d’eau et encourager une alimentation diversifiée plus riche en aliments végétaux, locaux et biologiques.

Aujourd’hui, il est important que nous tous, à notre petite échelle, à la fois en tant que voyageurs et en tant qu’entrepreneurs du tourisme, commencions à mettre en œuvre certaines ou peut-être toutes ces étapes : sensibilisation, réduction de CO2, contribution et adaptation pour ralentir, réduire ou interrompre les effets dévastateurs conséquents du changement climatique.

Avec le projet ATR-E, nous avons déjà impliqué différents entrepreneurs européens du tourisme, nos ambassadeurs, pour suivre et promouvoir ces étapes. Si vous aussi vous êtes un entrepreneur du tourisme, rejoignez-nous et devenez ambassadeur du voyage bas carbone. Si vous êtes au contraire un voyageur, vous pouvez vous aussi contribuer à construire un avenir meilleur en agissant pour un tourisme plus responsable ! Gardez cela à l’esprit lors de la planification de vos futures vacances, tout commence par de petits gestes.

 

Pour en savoir plus suivez notre projet et visitez notre site internet.

 

Pour télécharger ce communiqué en version PDF, cliquez-ici.

 

Vous pouvez aussi retrouver :

Pour en savoir plus sur le tourisme responsable et notre actualité,
abonnez-vous à notre newsletter !

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.