L’équipe ATR s’est rendue jeudi 26 janvier 2023 à l’exposition de la Fondation Groupe EDF « Faut-il voyager pour être heureux ? », aux côtés d’étudiants de l’Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme (Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Un beau moment d’échanges et de partage, complété par l’accompagnement de Geneviève Clastres, journaliste et autrice, spécialiste du tourisme et des voyages.
Cette exposition mettant en avant une cinquantaine d’œuvres de 32 artistes, aussi variées que des installations, peintures, vidéos ou encore photographies, nous interroge sur le voyage, sur son utilité, ses enjeux, impacts, contraintes, atouts, inégalités etc. Elle nous invite à partir à la rencontre de l’ “Homo-touristicus”.
La crise du covid-19 a paradoxalement inspiré cette exposition, les confinements ayant révélé toutes les contradictions entre une envie viscérale de voyager et l’opportunité inédite de l’immobilité pour la préservation de notre planète. Enjeux environnementaux oui, mais aussi plaisir de la découverte, migrations contraintes et exil : autant de réflexions traversées au fil des œuvres.
« Explorer de nouvelles frontières spatiales, technologiques ou, à rebours, redonner sa valeur au trajet plus qu’à la destination, réenchanter le local ? Les imaginaires sont pluriels ».
Voici un petit aperçu d’œuvres appréciées par les étudiants lors de notre visite guidée :
Arrangement. Globes terrestres. Ange Leccia. 1990-2021.
70 globes en plastique éclairés de l’intérieur, c’est l’une des premières œuvres sur laquelle on tombe en arrivant à l’exposition.
Orientés dans différents sens, ces globes nous laissent imaginer l’apport de l’aviation, qui nous permet de passer d’un pays à un autre plus lointain, en un pas. Mais ils nous laissent aussi entrevoir l’impact d’un voyage trop fréquent, trop facile, trop lointain, qui vide notre planète de sa substance : les globes sont en effet creux, ce qui est bien souligné par la lumière qui les éclaire.
Cette œuvre invite à repenser notre rapport au monde : nous n’avons qu’une seule terre, et non 70. Nous devons la protéger, et non jouer avec comme un ballon, un sens de l’œuvre expliquant la position au sol des globes.
Les photographies de Martin Parr
Célèbre photographe touristique, Martin Parr témoigne par son travail des ironies du tourisme et de ses évolutions, de l’impact de l’américanisation du monde et des rapports asymétriques entre touristes et locaux etc. Son objectif révèle des scènes en apparence banales mais truffées de détails significatifs.
Ascension, Julie Fortier, 2016-2017
Voyager sans bouger, juste en fermant les yeux et en inspirant ? C’est ce que propose Julie Fortier avec cette œuvre sensorielle basée sur l’odorat. 60 000 touches à parfum et 4 odeurs différentes pour vous emmener…là où votre imagination, nourrie de vos expériences, vous emmènera. Si l’artiste y voit un vent chargé de pluie, qu’y verrez-vous ?
L’homme ne vient pas seulement de pain #2, Taysir Batniji, 2012
L’article 13 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme. Une loi inviolable qui semble pourtant si désuète au regard des inégalités migratoires dans le monde.
Cette œuvre, gravée dans du savon de Marseille, ville symbole du cosmopolitisme, illustre toute la fragilité de droits que non pensons gravés dans le marbre.
Et tant d’autres…
L’ensemble des participants a apprécié la visite ! Nous remercions l’IRESTREA, association étudiante de l’IREST, de l’avoir organisé, et nous la recommandons à tous !
L’exposition est prolongée jusqu’au 2 avril 2023 ! N’hésitez plus et réservez votre créneau (exposition gratuite) en cliquant ici.
Retrouvez d’autres informations sur les œuvres en lisant le dossier de presse de l’exposition.