Christian SOUBRA

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1/ Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?

Je m’appelle Christian Soubra, j’ai 64 ans et je vis depuis toujours dans la banlieue sud de Paris.

Je suis passionné de tout ce qui touche à la chose publique et à l’action collective, et de plein de sujets (le sport, les musiques de tous types, le cinéma, la littérature en général, avec un gros faible pour la bande dessinée et les polars). Amoureux de la nature et des grands espaces, de formation scientifique, je suis arrivé au tourisme après un service national vécu au sein d’une association de tourisme social. J’ai commencé ce magnifique métier en 1982 dans le secteur des centres de vacances pour enfants et adolescents, je l’ai poursuivi comme directeur technique de plusieurs groupistes, avec une forte dominante « long courrier », avant de créer L’Arbre à Voyages en 2014.

L’Arbre à Voyages est une petite structure, labellisée ATR, dont la production s’adresse à toutes celles et ceux qui sont à la recherche d’une forme de tourisme douce, respectueuse des lieux visités et des populations qui y vivent et y travaillent … Pour que les vacances des uns fassent le bonheur des hôtes … L’agence propose des voyages sur mesure, pour des individuels et des groupes, sur un nombre limité de destinations sur lesquelles nous pensons être de vrais spécialistes : Etats-Unis, Canada , Islande, Ecosse, Italie, Portugal, Bénin, Burkina Faso, Togo, Afrique du Sud, Namibie, Botswana, Zimbabwe, France … et Russie, destination aujourd’hui mise en sommeil.

2/ Pourquoi avoir adhéré à ATR ?

Le tourisme, national et international, est un remarquable facteur de développement économique, de paix, de rencontres interculturelles et d’émancipation des populations locales. Mais il est aussi un facteur important de fragilisation des équilibres écologiques et socio-économiques de nombreux territoires, partout dans le monde.

Considéré comme un produit de consommation courante et normalisé, le tourisme est une source de graves déséquilibres et s’est trop longtemps développé au détriment de la planète, des populations et de l’environnement des territoires d’accueil.

La prise de conscience est aujourd’hui largement partagée des risques que font courir le dérèglement climatique et la perte de biodiversité à la planète et aux populations les plus précaires. Le tourisme doit prendre toute sa part pour un partage équitable des ressources limitées de notre planète et donc pour diminuer ses impacts négatifs.

Engagé de longue date dans les mouvements écologistes, tenant de mettre ma vie personnelle en cohérence avec ces engagements (déplacements locaux en vélo, recours le plus possible aux transports en commun, diminution importante de ma consommation de viande …), il était impératif que mes pratiques professionnelles soient en cohérence avec ces engagements.

C’est parce qu’ATR est porteuse de cette conscience et de cette volonté là que j’ai souhaité que, dès sa création, L’Arbre à Voyages en soit membre.

3/ Comment agir pour un tourisme responsable ? 

 D’abord en appliquant à la lettre les engagements pris pour obtenir et conserver le label ATR !

Cela passe aussi aujourd’hui par une refonte importante de la production, en passant tous les voyages « Europe » à des transports en train, en allongeant la durée sur place des voyages longs courriers nécessitant le recours à l’avion, en compensant 100% des émissions carbone de l’activité de l’agence …

Cela passe aussi par une action de « lobbying », au travers de mes autres engagements personnels, auprès des acteurs de la vie publique, pour la transition écologique des politiques publiques de soutien au tourisme

4/ Le voyage et vous

S’il ne me fallait retenir que quelques « meilleurs souvenirs de voyages » parmi des centaines de moments intenses et fabuleux vécus depuis toutes ces années, j’en citerais trois :

  • La vue depuis Dead Horse Point sur Canyonlands parsemé de neige par moins 25°C au cours d’un voyage de repérage avec un collègue québécois
  • Une tasse de thé et des gâteaux secs partagés avec notre chauffeur d’UAZ, lui accroupi, moi assis devant le véhicule en panne, à admirer la vue sur la steppe sibérienne depuis les flancs du Mont Chibété … en attendant qu’on vienne nous récupérer
  • La découverte sur un banc de sable des phoques de la Baie de Somme après une heure de balade en pirogue polynésienne sur le fleuve

Le voyage dont je rêve : dès que ce sera possible, le train de Brest à Vladivostok … en plusieurs mois, avec un looooong nouveau crochet par le lac Baïkal et la baie de Krestovaya …

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