Voyages participatifs – Impacts Positifs

©Mission au cambodge

Double Sens est une entreprise de l’économie sociale et solidaire, installée à La Ruche à Paris, qui organise des voyages solidaires où les voyageurs sont amenés à participer à un projet de développement au côté de leurs hôtes. Concrètement un séjour finance un projet.

Aurélien SEUX, co-fondateur de Double Sens explique : « C’était un rêve qu’on arrive à concrétiser aujourd’hui : faire en sorte qu’il y ait de vrais échanges, de vrai rencontres lors du voyage, qu’il y ait vraiment cette dimension participative. »Le principe : « c’est le tourisme qui soutient une association qui, elle – même, soutient les communautés. »

Les voyages permettent au voyageurs de participer à un projet pendant une partie de leur séjour, ensuite ils partent à la découverte de la destination.

Pour chaque voyage, Double Sens s’appuie sur des acteurs du développement local de la destination :

  • une association locale en charge du volet solidaire spécialisée dans les projets de  développement pour les communautés ;
  • un prestataire touristique sur place qui travaille avec Double Sens et aussi avec d’autres agences de voyages car il n’y a pas d’exclusivité.

Les arrivées de voyageurs sont assurées chaque mois ce qui permet une durabilité des emplois créés, et une retombée économique continue.

Avant le départ : ateliers, rencontres et préparation de la mission

Les voyageurs viennent assister à des réunions, organisées une fois par mois. C’est le moment de poser toutes les questions aux anciens voyageurs venus témoigner ainsi qu’à l’équipe Double Sens. Des ateliers par pays sont organisés pour définir les projets menés ainsi que le rôle des voyageurs. C’est un moment privilégié pour parler des us et coutumes, des différences culturelles, des environnements traversés, des hôtes.

Comme ce sont des voyages participatifs et non de l’humanitaire, il n’y a pas de compétences particulières demandées. L’idée est de partager un moment avec les hôtes et de donner un coup de main sur place, de faire quelque chose ensemble.

En plus du carnet de voyage, les voyageurs se voient recevoir le programme du voyage, ainsi qu’un descriptif du projet (contexte, impacts, intérêt).

« On insiste sur le comportement du voyageur : par exemple dans les relations avec la communauté, être respectueux des coutumes, ne pas hésiter à poser toutes les questions au coordinateur local pour être sûr de rester dans l’esprit, dans l’authenticité du voyage et dans le respect des traditions et des coutumes. » explique Gwenaël, en charge du volet solidarité.

C’est aussi l’occasion de transmettre une charte du don qui précise quoi donner, à qui donner et comment donner. En effet, s’il est bien de vouloir faire le bien, encore faut-il bien le faire et donner n’est pas toujours une solution. Les voyageurs doivent aussi rester humble et pouvoir mieux recevoir, apprendre de leurs hôtes.

Pendant le voyage : 

Par exemple au Cambodge, les voyageurs sont invités à séjourner à Kho Phdau, une petite île du Mékong, où vivent 160 familles dans 4 villages.

6 à 8 voyageurs  se rendent sur l’île chaque mois pendant 6 jours. Ils sont accueillis à leur arrivée au Cambodge par l’agence locale spécialiste du volet tourisme, puis lorsqu’ils se rendent sur l’île, l’association prend le relai et pilote le projet de développement. Le guide de l’agence reste avec eux.

Pendant le chantier, les voyageurs participent avec les professionnels locaux qui indiquent les directives.

Dans la seconde partie de leur séjour, les voyageurs partent à la découverte de la destination avec une meilleure compréhension de leur culture et leur mode de vie.

L’association existante sur place avait identifié des communautés isolées sur les petites îles du Mékong. Ces communautés sont assez retranchées de tout ce qui peut être accessible sur les terres, les conditions de vie ainsi que la situation économique sont assez difficiles. Elles pouvaient potentiellement être bénéficiaires d’un tourisme alternatif, qui pourrait leur permettre de financer la mise en place de projets générateurs de revenus.

Au delà de toute les consommations locales des voyageurs, l’association voulait que les profits du tourisme, permettent progressivement de financer des équipements tels qu’une porcherie pour une famille, un poulailler pour une autre, etc.

Après un travail de structuration, le village a mis en place une association pour gérer l’activité touristique : chaque famille a un rôle : transfert en pirogue, accueil des voyageurs, hébergement, activités, nourriture, collecte des déchets, etc. L’association assure la formation ainsi que la répartition équitable des revenus ainsi générés par l’accueil des voyageurs. Avant l’arrivée des clients, le matériel est acheté et acheminé sur l’île.

7 projets sont proposés : construction de poulaillers, construction de porcheries, construction de toilettes, construction de douches, installation d’un système de biogaz, création d’un potager, construction de cuves d’eau de pluie.

Dans le cas où il y a une production mise en place, le réseau de vente est assuré par l’association.

Chaque famille investie bénéficie des actions financées et menées par les voyageurs. Si toutes les familles sont investies, le tourisme reste une activité secondaire pour les villages. Ainsi, pour le moment seuls de petits groupes de voyageurs sont accueillis. C’est une des garanties pour préserver l’authenticité de l’île, et son attractivité pour des voyageurs en quête de sens.

Après le voyage :A la fin de chaque voyage, le voyageur transmet à Double Sens un rapport, qui permet aux groupes suivants de voyageurs de prendre le relai, en cohérence avec les tâches réalisées par les touristes précédents.

Ainsi, les coordinateurs dans les pays peuvent  assurer la pérennité et la continuité de chaque projet.

S’ils le souhaitent, les voyageurs sont invités à rejoindre l’association Frère de Sens.

Ammaria est voyageuse et membre active de l’association Frère de Sens. Elle explique son choix d’un séjour participatif plutôt qu’humanitaire : « Au niveau émotionnel, l’humanitaire, il faut être bien accroché. Le séjour solidaire, c’est adapté à des personnes qui n’ont pas de formation humanitaire mais qui souhaitent quand même participer. La mission c’est une manière de dire : on participe…ça m’a tellement plu que je me suis engagée dans l’association ! »

Ce qu’elle a aimé sur ce voyage : habiter pendant plusieurs jours sur une île sur le Mékong, au sein de la petite communauté, dormir chez l’habitant. Chez Mr Kim, un hôte du village.

Frères de Sens : l’association des anciens voyageurs

Créée en 2008 par d’anciens voyageurs,  l’association Frère de Sens contribue grâce à des dons à mettre en place des projets de développement au Bénin, au Burkina Faso, à Madagascar, en Equateur, et au Cambodge. Double Sens donne 50 euros par voyageurs pour les projets, et les membres de l’association mettent toute leur énergie à développer des projets en communiquant, et en invitant à donner.

Ainsi, Frères de Sens a participé au cercle vertueux des voyages solidaires, liant tourisme et développement, sur une seconde île, finançant la mise en place de sanitaires pour les habitants et pour l’accueil de nouveaux voyageurs. L’action a permis à l’association locale d’accueillir d’autres voyageurs, qui a leur tour se sont impliqués avec les familles pour améliorer leurs conditions de vie et prendre le temps de se rencontrer.

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